Droits d'auteurs et citations

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samedi 25 août 2012

Géographie des conflits récents : quelques articles (3)

Voici une mise à jour des billets "Géographie des conflits récents : quelques articles" partie 1 (11 mai 2009) et partie 2 (5 mai 2011) qui vient compléter le journal Scoop.it "Géographie des conflits" (à ce jour, 242 ressources en ligne recensées). Ce dernier concerne l'ensemble des ressources qui mettent en avant la dimension spatiale de la conflictualité (ce que le géographe Lionel Laslaz nomme, dans la continuité des travaux sur les conflits environnementaux, la "polémogéographie"), qu'il s'agisse des conflits armés, environnementaux, d'usage, de représentation, d'aménagement... Mais comme tout n'est pas sur le net, il est tout de même important de signaler des articles parus dans des revues papier qui ne sont pas signalés dans ce journal Scoop.it, soit parce qu'ils ne sont pas encore disponibles en ligne (pour certaines revues, il existe un temps de délai entre la publication papier et la mise en ligne gratuite en ligne), soit parce qu'il s'agit de publications existant seulement sous format papier. Ces ressources ne doivent pour autant pas être négligées ! Pour continuer cette recension d'articles sur la géographie des conflits, voici les résumés (pour les articles) ou les premières lignes (pour les notices) d'un numéro des Cahiers d'Outre-Mer consacré aux conflits en Afrique (à suivre : un billet sur une autre revue de géographie : L'Information géographique avec un numéro sur les différentes approches géographiques de la conflictualité).


ATTENTION : Comme pour tous les billets, les cartes présentes ici sont la propriété de leurs auteurs. Pour les utiliser sur un site ou un blog, vous devez impérativement citer les références complète (nom du/des auteur(s), nom de l'article, nom de la revue, numéro, année, pagination) et citer l'url de référence ou insérer (comme c'est le cas ici) un hyperlien renvoyant systématiquement vers la source (en cliquant sur les cartes, vous pouvez accéder aux articles). Les cartes proposées ici sont donc volontairement réduites en termes de taille, pour vous inviter à aller lire les travaux originaux dont elles sont extraites.


vendredi 24 août 2012

"Bâmiyân, le site martyr que les Taliban voulaient détruire" (France info par monde et merveilles)

L'émission France Info par monde et merveilles du 11 août 2011 était consacrée à "Bamiyan, le site martyr que les Taliban voulaient détruire". L'occasion de (re)découvrir cette émission (un peu plus de 5 minutes d'écoute), autour de la question de la reconstruction/non-reconstruction des géantes statues de Bouddha et de présenter une liste (bien loin d'être exhaustive) de quelques liens autour de ce que l'ethnologue Pierre Centlivres (l'un des meilleurs connaisseurs de l'Afghanistan) a qualifié de "terrorisme culturel" dans son ouvrage Les Bouddhas d'Afghanistan (Pierre Centlivres, 2001, Les Bouddhas d'Afghanistan, Editions Favre, Lausanne, p. 81).


Sanctuaire bouddhiste de Bamiyan, Afghanistan (Yann Arthus-Bertrand)
Voir le billet "Afghanistan, du lieu symbolique à la symbolique des lieux (2) : destruction et appropriation"


dimanche 19 août 2012

Retours sur "Bunker Cities" : compléments bibliographiques sur les "gated communities"

Le documentaire "Bunker Cities" proposé dans le billet précédent constitue une introduction à la question des ségrégations/fragmentations urbaines par les murs. La question ne peut être abordée en quelques minutes seulement, tant les représentations de l'(in)sécurité doivent être nuancées et confrontées les unes aux autres. A propos des "gated communities", nombreux sont les chercheurs à avoir proposé des réflexions riches qui, par-delà ce phénomène d'enclavement choisi, interrogent la condition urbaine. Voici quelques ressources pour dépasser le documentaire et à avoir une idée plus complète de ce que les "gated communities" nous apprennent de la ville et de notre habiter.

A noter : La littérature scientifique sur les "gated communities" est bien plus vaste que celle présentée ici, qui favorise les ressources accessibles en ligne, parce qu'accessibles au plus grand nombre. Mais chacun des articles et ouvrages cités ici se réfèrent à des biblio/sitographies bien plus complètes qu'il ne faut pas manquer de consulter.




"Bunker Cities" (documentaire)

La question des murs dans la ville a été au centre d'un documentaire proposé par la chaîne LCP le 12 juin 2012, reprenant le documentaire de Paul Moreira déjà diffusé sur Arte en 2011. Le documentaire interroge à travers le prisme des murs les différentes formes de ségrégations urbaines : ségrégation choisie à travers le phénomène des "gated communities" à Rio de Janeiro et à Toulouse, et ségrégation subie à travers le cas des murs de séparation à Bagdad.


Si le documentaire est annoncé par un discours dramatisant, il est plus nuancé, montrant par exemple les différentes représentations du règlement intérieur d'une "communauté fermée" à Toulouse où Paulette et Christine décrivent ce "club med tous les jours", par des mots bien différents, confrontant le besoin sécuritaire de l'une, et l'étouffement de l'autre quant à une sécurité qui devient contrôle des modes de vie, des jeux des enfants et des mobilités intérieures.

Ce documentaire est intéressant parce que non seulement il parle des murs dans la ville, mais aussi il donne à voir les exemples "emblématiques", ceux qu'affectionnent les médias parce qu'ils sont "parlants", de ce type de murs :
- Toulouse et le quartier du Mirail,
- Rio de Janeiro et la ségrégation gated communities vs favelas,
- Bagdad et les murs de séparation construits par l'armée étatsuniennes entre les quartiers identitaires.

dimanche 12 août 2012

Les espaces de vie contre l'aménagement (Club Ville Aménagement)

Le Club Ville Aménagement met à disposition, sur son site, les vidéos des "5 à 7" du club, cycle de conférences organisés depuis 1997 (voir sur le site la page "5 à 7" avec des comptes-rendus des éditions 1997-2003 et 2006-2008 et les podcasts ou vidéos des éditions 2009-2011). Parmi ces rencontres, consacrées aux "tendances les plus récentes qui travaillent la société urbaine", on retrouvera des interventions aussi variées que celles de Sophie Body-Gendrot sur "La ville sans fin" (2010), de Jacques Lévy sur "La durabilité sera urbaine ou ne sera pas" (2009), de Jérôme Monnet sur "La ville enfermée" (2007), d'Olivier Mongin sur "La condition urbaine" (2006) ou encore de François Ascher sur "Les nouveaux espaces-temps de la ville" (1998). La dernière vidéo disponible est celle de l'intervention du géographe Michel Lussault sur "Les espaces de vie contre l'aménagement". Dans son introduction, Ariella Masboungi explique que Michel Lussault "interpelle le monde de l’aménagement avec la question suivante : « l’urbanisme est-il sourd et aveugle aux pratiques de vie quotidiennes des habitants ? ». Cela concerne aussi bien les urbanistes, que les concepteurs, les maires et les aménageurs".



samedi 11 août 2012

Reconstruire au Liban : un enjeu de mémoire (La Grande Table, France Culture)

Au coeur de la série "Les espaces et les spatialités de la mémoire", voici un petit contournement, avec l'enregistrement de l'émission du 24 novembre 2011 de La Grande Table (sur France Culture), dont la première partie était consacrée à la question "Reconstruire au Liban : un enjeu de mémoire". Des témoignages sur le déni de mémoire et la patrimonialisation dans le processus de reconstruction à Beyrouth. L'occasion de signaler sur ce blog trois ouvrages sur la question de la mémoire dans les espaces de la reconstruction au Liban.



Résumé de l'émission :
C'est d'architecture comme enjeu de mémoire dont nous parlons aujourd'hui, en prenant l'exemple de Beyrouth. Philippe Tretiack, l'un des membres de notre petite bande, revient de la capitale du Liban qu'il a observée avec ses yeux d'arhitecte. Dans cette ville dévastée et marquée par la guerre, l'actualité de la reconstruction est permanente. Ce sont particulièrement les transformations du centre ville qui sont frappantes car elles posent à la fois des questions d'histoire, d'identité et de mémoire architecturale...

Quelle architecture adopter après le conflit ? Quelles sont les difficultés causées par la privatisation de la construction de la ville, confiée à des promotteurs immobiliers ? Reconstruit-on un théâtre nostalgique de la guerre ? Ou bien une vitrine internationale à destination des classes supérieures ?


Invités :
  • Philippe TRETIACK, architecte et urbaniste de formation, journaliste, écrivain.
  • Hyam YARED, écrivain.
  • Alain BUBLEX, artiste plasticien.





Sources de l'émission :
"Reconstruire au Liban : un enjeu de la mémoire", La Grande Table, France Culture, 24 novembre 2011, en ligne : http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-reconstruire-au-liban-un-enjeu-de-memoire-l-aventure-de-la-soul-2011-11-24


Pour aller plus loin : des lectures incontournables
  • Franck Mermier et Christophe Varin (dir.), 2010, Mémoires de guerre au Liban. 1975-1990, Sindbad/Actes Sud, 620 p. (voir une recension d'Elizabeth Picard pour la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée).
  • Mona Harb, 2010, Le Hezbollah à Beyrouth (1985-2005). De la banlieue à la ville, Karthala, 300 p. (voir une recension de Fabrice Balanche pour Géocarrefour).
  • Aïda Kanafi-Zahar, 2011, Liban. La guerre et la mémoire, Presses Universitaires de Rennes, 260 p.



jeudi 9 août 2012

La violence comme modalité de résolution des conflits : le lac de Grandlieu (La forge numérique)

Le site de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l'Université de Caen Basse-Normandie, La forge numérique, propose au téléchargement la conférence d'Armelle Caron (docteur en économie de l'environnement et des ressources naturelles, ingénieure de recherche à AgroParisTech) du 3 avril 2012, enregistrée dans le cadre du séminaire annuel du pôleSociétés et espaces ruraux de la MRSH, intitulé en 2011-2012 « Conflits et violences dans les campagnes ».




Résumé de la communication 

"La gestion du niveau et de la qualité des eaux du lac de Grand-Lieu, dans le département de la Loire-Atlantique, offre un exemple assez paradigmatique des tensions et des conflits liés à des tentatives de conciliation entre activités résidentielles, productives et de conservation de la biodiversité dans cet espace naturel sensible fortement soumis à la pression urbaine que constitue l'estuaire de la Loire. Peu profond et de niveau variable, le lac de Grand Lieu présente une physionomie unique en Europe se rapprochant de celle des zones humides tropicales dominées par la végétation macrophyte. Cet écosystème remarquable, au fonctionnement complexe, fait l'objet de mesures de protection fortes (site classé, réserve naturelle, site RAMSAR, Zone de Protection Spéciale au titre de la directive européenne « Oiseaux » et classement en site d'importance communautaire par la Commission Européenne dans le cadre de la mise en ½uvre du réseau Natura 2000). L'interdiction réglementaire d'accès à une partie du lac n'exclut pas la subsistance de diverses formes d'usages traditionnels dynamiques de cet espace (pêche professionnelle, chasse, activités agricoles sur les prés marais). 

En 1995, un premier arrêté ministériel est pris pour rehausser les niveaux d'eau du lac suivant les préconisations d'un « plan de sauvetage », adopté en 1992 pour faire face à son asphyxie progressive (eutrophisation) et à son envasement. Cet arrêté, qui a donné lieu à des manifestations de la part des agriculteurs, marque le début d'un conflit émaillé d'épisodes violents ; il est actuellement entré dans une phase d'apaisement. 

Notre objectif est de mettre en évidence la pertinence de la grille d'analyse des distorsions persécutrices développée par René Girard dans son ouvrage /« Le Bouc émissaire/ », pour appréhender la phase actuelle d'apaisement du conflit autour du lac de Grand-Lieu (Girard, 1982). S'il s'agit, ce faisant, de prendre à leur propre mot les protagonistes rencontrés à l'occasion d'un travail de terrain réalisé sur ce territoire au cours du printemps 2004, notre ambition tient également dans la volonté de prendre à contre-pied une tendance actuelle à la célébration des vertus de la négociation et de la concertation dans la résolution des conflits. Dans le cas du lac de Grand-Lieu, c'est l'exclusion et la violence collective qui semblent avoir été les moteurs principaux de la dynamique d'apaisement."

Extrait de Caron A., Galman M., Aubry C., 2008, « Une lecture de la dynamique de pacification des conflits autour de la gestion du lac de Grand-Lieu en termes de stéréotypes de la persécution », in, T. Kirat et A. Torre (dir.), Territoires de conflits, Analyse des mutations de l'occupation de l'espace, Paris, L'Harmattan, pp.165-182.




A lire/écouter également sur le site de La forge numérique :

mercredi 8 août 2012

Circuler dans la ville, ce plaisir !


(PNG)
Circuler. Quand nos mouvements façonnent les villes, Exposition du 4 avril au 26 août 2012, Cité de l’architecture et du patrimoine, Palais de Chaillot, Paris.


« Sur 1 500 m², la Cité de l’architecture & du patrimoine consacre sa prochaine grande exposition à la mobilité urbaine ». Circulez, mesdames et messieurs, au cœur de cette exposition consacrée à l’histoire des transports dans la ville et la manière dont ceux-ci ont agencé l’espace urbain. Rythmée par les bruits des transports urbains (le fond sonore de l’exposition participe du voyage proposé aux visiteurs), cette exposition, confiée à l’architecte et ingénieur Jean-Marie Duthilleul (avec l’architecte-urbaniste Marcel Bajard), est au cœur des préoccupations de la Cité de l’architecture et du patrimoine en s’intéressant à « l’architecture des lieux où l’on passe » : les mobilités sont observées par le prisme de l’architecture des lieux de la circulation en ville. Plus que nos « mouvements » tels qu’ils façonnent la ville, l’exposition entraîne davantage le visiteur dans «  un parcours chronologique pour découvrir l’histoire des lieux façonnés par les hommes pour circuler  ». C’est aussi un parcours dans les paradigmes, c’est-à-dire dans l’évolution de la manière dont a été pensée la circulation dans la ville, tout particulièrement dans le cas des villes européennes, et principalement françaises (bien que d’autres cas de villes ponctuent l’exposition). L’histoire des circulations dans la ville est accompagnée des nombreuses innovations en termes de transports urbains, qui ont modelé les villes à leur image. Dans ce parcours, le visiteur passe des transports aux mobilités, de la ville à l’urbain diffus. L’exposition reflète ainsi les évolutions des acteurs dans la manière de penser les aménagements de l’espace : d’une part par le passage du paradigme des transports centré sur la technicité et ses évolutions à celui de l’homme en mouvement qui vit et pratique ses déplacements (l’approche mobilitaire n’étant pas seulement une question d’évolutions techniques, mais appréhende le vécu des usagers et les conflits d’aménagements) ; d’autre part par une histoire de l’évolution de l’urbanisation qui a produit des espaces de vie très différents depuis l’âge de la ville circonscrite dans ses limites territoriales et paysagères très marquées jusqu’à, aujourd’hui, l’âge de l’urbain diffus dont l’étalement rend floues les frontières entre urbain et non-urbain et remet en question nos pratiques mobilitaires. Parce que « l’histoire de la ville est étroitement liée à celle de l’évolution des modes de transports », l’exposition interroge « le lien entre transports, urbanisme et architecture ».




Références de l'article : Bénédicte Tratnjek, 2012, "Circuler dans la ville, ce plaisir !", Les Cafés géographiques, rubrique Des expos, 17 juillet 2012, en ligne : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2480

Références du complément biblio/sitographique : Bénédicte Tratnjek, 2012, "Complément biblio/sitographique au compte-rendu de l'exposition Circuler. Quand nos mouvements façonnent les villes", Les Cafés géographiques, rubrique Des expos, 17 juillet 2012, en ligne : https://docs.google.com/open?id=1D0FVUN2rlf4cuwWRHzDH_Ske-o59PLbzbxaa6aj-hysZT2XM3KOegHlVTB7B


mardi 7 août 2012

Les espaces et les spatialités de la mémoire (2) : Le stade olympique de Sarajevo, copsatialité de deux mémoires

Affiche officielle des Jeux
olympiques d'hiver de
Sarajevo en 1984
Source : site du CIO.
Depuis quelques années déjà, les touristes réinvestissent la ville de Sarajevo. Parmi les lieux visités, le stade olympique, trace des Jeux olympiques d'hiver de 1984, premiers jeux dans un pays communiste, alors encore Yougoslavie, est un incontournable du tourisme en Bosnie-Herzégovine. Sur les traces de ce grand événement sportif qui célébrait l'entente en Yougoslavie et la réussite politique du "titisme" (mort en 1980, Tito fut l'un des principaux acteurs de la candidature de la ville de Sarajevo à ses Jeux), les touristes ne manquent pas de photographier Vučko, la mascotte des JO de 1984 devant une carte défraîchie des installations olympiques à un point de panorama donnant offrant une vue sur le stade olympique, ou d'en acheter la peluche, dont le succès est empreint de "yougonostalgie" (voir l'article de Jean-Arnault Dérens, "Balade en Yougonostalgie", Le Monde diplomatique, août 2012).

Ce tourisme retrouvé n'est pas neutre : "par leurs présences physiques, les touristes éclairent les lieux des lumières de leurs regards. Tous ne sont pas savants, pas plus qu'ils ne sont artistes ou érudits. Ils sont urbains et mobiles. Et la curiosité et l'intérêt qui les ont conduits là où ils sont, pour élire comme remarquables les lieux touristiques qu'ils fréquentent, se projettent sur eux et les modifient : la mémoire n'est pas seulement dite, elle est vue et, par ce fait, transmise. Les touristes, à leur manière, en sont donc aussi les producteurs" (Olivier Lazzarotti, 2011, Patrimoine et tourisme. Histoires, lieux, acteurs, enjeux, Belin, collection BelinSup Tourisme, Paris, p. 49). S'il n'est pas rare de voir d'anciens stades olympiques devenus lieux touristiques, celui de Sarajevo porte en lui des symboliques particulières : les destructions pendant le siège de Sarajevo (1992-1996) et le manque d'entretien des installations olympiques depuis le début des années 1990 n'en font pas un haut-lieu du tourisme "sportif".

Le lancement des J.O. d'été à Londres est l'occasion de questionner cette installation olympique devenue un haut-lieu mémoriel. Haut-lieu de mémoire pour la Bosnie-Herzégovine, pour l'ensemble des espaces post-yougoslaves, pour l'Europe, et même pour le monde : "- "avant d'apporter la torche à Londres, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a effectué jeudi (26 juillet 2012, la veille de la cérémonie d'ouverture des JO de Londres 2012) une course symbolique dans le stade olympique de Sarajevo, ville hôte des JO d'hiver de 1984. Brandissant une torche, Ban Ki-moon a couru aux côtés du marathonien Islam Djugum, qui avait continué à s'entraîner quotidiennement pendant la guerre de 1992-1995, mais la nuit pour échapper aux snipers. Le secrétaire général de l'ONU a déclaré qu'il porterait l'esprit de résilience et de réconciliation de Sarajevo à Londre, parce qu'il a vu une ville renaître de ses cendres et des ruines, une ville dont le pouls bat d'une "vraie vie"." ("Ban Ki-Moon court sur le stade olympique de Sarajevo", Le nouvel observateur, 26 juillet 2012).


lundi 6 août 2012

"Toutes les cartes du monde sont-elles fausses ?" (Ce soir ou jamais)

Voici la vidéo d'une partie de l'émission Ce soir ou jamais (France 3) du 7 février 2012, où Frédéric Taddeï à demander aux géographes Sylvie Brunel et Michel Foucher ce qui se cache derrière les cartes géographiques (voir la présentation de l'émission sur le site de France 3). Ce que les projections (Peters, Mercator...) disent de notre façon de nous représenter mais aussi de penser le monde. La première vidéo revient tout d'abord sur l'exposition La France en relief (qui présentait au Grand Palais à Paris les "Chefs-d'oeuvre de la collection des plans-reliefs de Louis XIV à Napoléon III"), puis laisse place au débat entre les deux géographes. Dans la première partie, Michel Foucher revient sur les plans-reliefs, les cartes Cassini, le rôle des ingénieurs-géographes militaires, la question des places-frontières (qu'est-ce qu'une frontière ?), le rôle de Vauban géographe... Le temps de découvrir un extrait du film A la Maison-Blanche, revenant sur les déformations de la carte de Mercator. Et Sylvie Brunel explique combien "la représentation cartographique, c'est toujours un choix !"